L’auteure

Un chemin personnel, l’envie de partager la richesse de Jung

La découverte de l’univers jungien

Professeur de mathématique, ma formation de base, j’étais loin de me douter qu’un jour je consacrerais une grande partie de mon temps à la psychologie. Un passage très difficile dans ma vie m’amena à ouvrir un livre de psychologie dont l’auteur m’était inconnu. D’emblée, j’y ai trouvé nombre d’idées et de questions qui m’assaillaient depuis longtemps.

En quelques années, ma bibliothèque s’est enrichie de l’œuvre de Jung en français et d’auteurs junguiens. Dans la foulée, j’ai suivi les séminaires de Jean Polis, auteur du « Yi Jing universel, Retour à la symbolique », lui-même largement nourri par les séminaires d’Etienne Perrot, écrivain et chargé de cours à l’Institut Carl Gustav Jung de Zurich.

Très vite, je me suis adaptée au langage symbolique des rêves et les séminaires terminés, j’ai traversé sans aide extérieure les épreuves qui m’attendaient. J’ai assuré mon individuation, dont le but vise la totalité de l’être, le « connais-toi, toi-même » et englobe même le développement personnel, fort prisé de nos jours.

Jung où la richesse d’une œuvre complexe

J’ai rêvé d’un livre qui donnerait un aperçu de « l’ensemble de l’œuvre » de Jung. Une sorte d’hameçon pour susciter chez le lecteur l’envie d’aller chercher dans ses écrits des informations supplémentaires. Un ouvrage qui rendrait Jung plus accessible. Lors de mon approche de Jung, j’ai en effet constaté deux écueils susceptibles de rebuter plus d’un lecteur. Une formulation ardue d’une part, et d’autre part, une abondance d’exemples étoffant les concepts junguiens, mais aussi noyant le fil des idées.

La démarche semble ambitieuse car, au bout du compte, l’œuvre de Jung embrasse des sujets importants concernant la psychologie, l’histoire, la philosophie, les religions, l’alchimie et la physique quantique. J’ai adopté d’emblée une écriture didactique. Je me suis surprise à mettre en couleurs des mots et des phrases, à séparer celles-ci d’interlignes pour alléger le texte et enfin à terminer les chapitres par des exercices correspondant à l’évolution des concepts et de la pensée de Jung. J’y ai ajouté des illustrations qui offrent une compréhension attrayante et complémentaire au texte.

Entrer dans la psychologie des profondeurs

J’ai surtout voulu partager avec le plus grand nombre un processus, l’individuation, qui m’a aidée à voir la vie sous un angle apaisant en y trouvant un sens. J’ai donc conçu le projet d’écrire un livre qui tiendrait compte des deux écueils cités plus haut mais aussi d’une lacune franco-belge qui m’incita à faire connaître aux Français et aux Belges, autant que faire se peut, ce grand penseur et précurseur de la psychologie des profondeurs.

Car Jung est lu dans presque toutes les parties du monde, exception faite de la France et de la Belgique, pays où je suis née ! Il existe bien un indice par rapport à cette lacune, mais il n’explique pas tout. La France avait adopté Freud et s’y accrocha. Elle fut suivie, de près ou de loin, par sa petite cousine belge, qui, ne l’oublions pas, fut française sous Napoléon 1er.

Jung laisse derrière lui une œuvre colossale. Elle n’est pas facile à aborder. J’ai mis des années à l’assimiler profondément. Aujourd’hui, mon ouvrage
« L’aventurier des profondeurs » est une invitation lancée à tous les lecteurs curieux. C’est aussi avec le plus grand plaisir que j’entame avec vous un dialogue, pour échanger ou répondre à toutes vos interrogations.