L’aventurier des profondeurs, plongée dans la vie et la pensée de Jung
Tout en faisant découvrir progressivement le processus d’individuation, qui va bien au-delà du développement personnel, « L’aventurier des profondeurs » nous invite à suivre le fil de la vie de Jung avec ses découvertes de l’inconscient collectif et son contenu, les archétypes. Nous y explorerons l’analyse des rêves, son Livre Rouge, l’imagination active, sans laquelle l’individuation serait incomplète, et les types psychologiques, précieux autant pour l’analyste que pour l’analysé. Nous suivrons Jung dans ses voyages pour y rencontrer des tribus primitives. Nous découvrirons les secrets de l’alchimie et nous entrerons dans le monde mystérieux de la physique quantique avec la « synchronicité ».
« L’aventurier des profondeurs » offre une revue complète de toutes les découvertes et de tous les concepts de Jung, parallèlement à sa vie. L’ouvrage aborde Jung et son œuvre de façon didactique, à commencer par une écriture et une syntaxe simples et abordables. Les couleurs sont utilisées pour faciliter la compréhension. Emaillé d’exemples explicatifs, tels des analyses de rêves, de légendes, de contes ou de mythes, et d’imaginations actives, l’ouvrage propose également des exercices de synthèse et leurs réponses pour clôturer chacun des 12 chapitres.
Les débuts de l’analyse des rêves et de la psychanalyse
Carl Gustav Jung (1875-1961) est l’un des fondateurs de la psychanalyse, terme du neurologue autrichien Freud, qui, le premier officiellement, attire l’attention sur l’analyse des rêves en psychologie. Jung, de dix-neuf ans son cadet, déjà intéressé par les rêves depuis l’enfance et diplômé en psychiatrie, noue des relations épistolaires avec Freud, puis le rencontre à Vienne en 1907. Dès lors, l’amitié et une collaboration professionnelle les lient jusqu’en 1913.
Mais Jung est animé par la soif de comprendre. Chercheur invétéré, il découvre bientôt certaines lacunes dans le système freudien, ce qui altère leur amitié, Freud étant farouchement agrippé à son concept œdipien et sa théorie du tout sexuel. Après leur rupture, s’ensuit une période sombre pour Jung. Il démissionne de son poste de médecin-chef du prestigieux hôpital psychiatrique de Zurich, où il avait exploré des phénomènes comme les complexes et la schizophrénie, pour se consacrer à ses patients, la recherche et l’écriture.
Désormais, il appelle sa discipline « Psychologie analytique » et, jusqu’à la fin de sa vie, il travaillera dans un « laboratoire » où les sujets d’observation ne sont autres que ses patients et lui-même.
La découverte de concepts majeurs
Jung s’intéresse surtout à la psyché de la personne « normale » avant celle de la personne névrotique ou psychotique. Cette différence fondamentale dans l’approche lui permet de mettre en lumière des concepts majeurs, dont l’inconscient collectif avec ses archétypes. Il s’appuie également sur ses études de la mythologie, de l’alchimie et des sociétés primitives approchées lors de ses voyages. Il établit aussi des parallèles entre la pensée orientale (Kundalinî Yoga) et les théories psychanalytiques.
Sujet de ses propres recherches, il s’approche cependant dangereusement de l’inconscient collectif au prix de sa santé mentale. Toutefois, conscient de ces dangers par l’expérience de la pratique psychiatrique en hôpital, il évite le pire et récolte par les rêves et l’imagination active les éléments qui vont former progressivement un tout cohérent.
Les sciences, hormis les mathématiques qui forment les sciences les plus exactes, se fondent sur un processus scientifique et des recherches empiriques ; un fondement empirique sur lequel Jung s’appuie « expressément » dans ses recherches sur la psyché. Par ailleurs, le recours aux statistiques mathématiques, en psychologie entre autres, constitue une approche collective des problèmes. Elles ne concernent pas l’individu séparément. Or, celui-ci est unique au monde. Cette évidence amènera Jung à conseiller à ses étudiants d’apprendre un maximum de branches utiles à la psychologie analytique, puis de les « oublier » et de s’investir personnellement dans l’analyse. Face à un patient, ajoute-t-il, les connaissances acquises surgiront au moment opportun.
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